Page:Guyot - Le Boulangisme.djvu/21

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testent ou simplement ne partagent pas leur enthousiasme.

Y a-t-il une réunion ? Ils s’y précipitent, envahissent la tribune, et ne permettent que les cris de : Vive Boulanger !

En même temps, il les munit de sifflets à roulette contre ses adversaires.

Ces misérables moyens montrent le respect que le général Boulanger et ses amis ont pour le suffrage universel qu’ils prétendent défendre : ils procèdent par intimidation et par corruption.

On le voit se promener avec l’écharpe de député — qu’il veut déchirer dans l’avenir — sur son pardessus, afin qu’il n’y ait pas d’erreur sur sa personne : C’est lui ! Le voilà ! Ecce homo !

On distribue des chromolithographies qu’on lui envoie de Hambourg (Allemagne), où il est représente en bellâtre, couvert de galons d’or et de croix, de plumes.

Ces procédés sont connus, ils sont ceux de Mangin, de Barnum, et autres charlatans plus