Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/131

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nations qui ne sont plus sous le régime féodal ou à la discrétion des pachas.

Quand des troupes, des commissaires de police, des gendarmes empêchent des grévistes de briser des ventilateurs, de briser des machines, d’assommer leurs camarades, ce n’est pas pour le compte de tel ou tel particulier, de telle ou telle compagnie, c’est dans un intérêt plus haut : celui de la sécurité.

J’apprends, puisque c’est nécessaire, à ces socialistes qui veulent fractionner la sécurité, en faire l’objet de contrats particuliers, que s’il est une chose commune et indivise, c’est elle.

Précisément parce qu’elle ne peut pas se morceler, parce que tous y sont également intéressés, parce qu’elle doit être répartie entre tous d’une manière uniforme, elle constitue la fonction primordiale de l’État. C’est un service public qu’un gouvernement doit à tous, qu’il ne marchande à personne.

Quand il ne le remplit pas, il abdique.