Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Congrès, les théoriciens, les orateurs socialistes n’ont cessé de le proclamer, non seulement en Allemagne, mais en France.

Le neuvième Congrès ouvrier de la fédération du Centre a fait précéder ses résolutions de la déclaration suivante.

« Il est nécessaire que le prolétariat s’organise sur le terrain de la lutte des classes sans compromission aucune en vue de la Révolution sociale, car malgré le bien fondé des mises en demeure faites par les travailleurs conscients à la classe possédante et dirigeante, cette dernière ne cédera que devant la force. »

La Question sociale de Bordeaux exprime ainsi l’opinion des socialistes sur la révolution qu’ils préparent :

Quant à faire de la prochaine transformation sociale une révolution pacifique et non violente, cela dépend exclusivement de la classe capitaliste, selon qu’elle sera assez aveugle pour opposer une résistance acharnée aux revendications du prolétariat socialiste, ou qu’elle sera assez prudente pour faire en temps voulu les concessions nécessaires et se soumettre — c’est-à-dire se démettre.

La plupart des membres de l’Union socialiste de MM. Goblet et Millerand sont collaborateurs de l’Almanach de la question sociale pour 1894, dont nous pourrions multiplier les citations :

La révolution que nous prônons et que nous voulons c’est celle de 93, celle des hébertistes, celle de 71, celle