Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/23

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Voltaire n’eſt pas moins ridicule dans ſon raiſonnement, contre la fameuſe Pompe de feu M. du Puy, Maître des Requêtes, dont l’Abbé D.F. a parlé dans fa feüille 147. On ne lui fera pas la grace de répondre à ſon galimatias. Il ſuffit de dire que tout Paris a vû de ſes yeux ce qui eſt annoncé dans cette Lettre, viſée par le même M. du Puy. Il eſt plaiſant de voir un petit Phiſicien de deux jours, oſer argumenter contre ce qu’il n’a point vû, contre ce qu’il n’a pû concevoir, & y oppoſer un argument dont il n’entend pas lui-même les termes. Car, au ſentiment d’un homme fort verſé dans les méchaniques, Voltaire parle ici ſans ſçavoir de quoi il parle.

Un très habile Géométre-Phyſicien avoit envoyé l’Obſervateur une 'Remarque ſur l’étonnant Problême de Volfaire, & au ſujet de ſa démonſtration ſur la file de vingt ſoldats, dont le vingtiéme doit être vû, ſelon lui, plus petit que le premier. Le Sieur Voltaire croit ſe tirer d’affaire, en diſant d’un air gai, dans ſon Libelle, que ce Géométre a voulu plaiſanter, & ſe moquer de l’Abbé D.F. Il n’eſt pas queſtion, dit-il, dans ma propoſition de la Triſſection de l’angle : Je n’en ai pas dit un mot.