Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/38

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que d’Aubignac, Scudery, & tant d’autres Auteurs n’ont pas atraqué indignement Corneille & Racine ? Bouhours & Menage ſe ſont-ils traités fort honnêtement ? Avec quelle impoliteſſe Menage a-t’il écrit contre Baillet, attaqué avec encore plus de dureté & d’aigreur, Par le Pere Bauchet Jéſuite ? Combien M. de Valincourt, pour avoir critiqué avec autant de ſolidité que d’enjoûment la Princesse de Cléves, n’a-t’il pas été injurié par un mauvais Ecrivain, par un Pitaval de ſon tems ? Enfin qui eſt-ce qui ignore la Réponſe de l’Abbé de Villars, aux Sentimems de Cléanthe (ce Cléanthe étoit M. Barbier d’Aucourt) & qui ne connoit pas l’Antimenagiana, où des peſornnes d’un mérite reconnu ſont accablées d’injures. Je ne parlerai point de la querelle violente intenté au P. Mallebranche, par M. Arnaud, ni des Ecrits horribles de ce Docteur & de tant d’autres, contre la Société des jéſuites. Par ce détail, qu’il ſeroit faclile d’entendre, jugés ſi les Sçavans du ſiécle de Loüis XIV. étoient auſſi doux, auſſi modérés que le Sieur Voltaire le prétend. Ne diroit-on pas qu’il a juré de ne dire jamais que des choſes fauſſes ?

2°. M. Dacier, ſelon notre Critique, à comblé de loüanges M. de S. & il