Page:Guyou, Mottez - Théorie du navire, suivi de Traité des évolutions et allures, 1887.djvu/375

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Les considérations qui guident le manœuvrier dans une évolution dépendent en majeure partie de l’état du temps ; quand le temps est beau et la mer peu houleuse, le manœuvrier tâche d’évoluer vite et sûrement ; quand le vent est fort, la conservation des voiles tient une grande place dans ses préoccupations ; enfin, quand la mer est dangereuse, il a en vue de préserver le navire du choc des lames.

Avant d’entrer dans le détail des évolutions, il est bon de poser les principes sur lesquels toutes les évolutions s’appuient, c’est-à-dire de faire connaître les différentes impulsions évolutives que reçoit le bâtiment dans le cours d’une évolution. Il y en a de deux sortes : celles imprimées par les voiles et celles qui résultent des modifications des pressions de la carène de la part de l’eau, suivant les mouvements imprimés au bâtiment. Les premières se voient ; on sait que l’effort du vent sur une voile a pour direction la normale à la voile ; de façon qu’en voyant agir une voile, on voit par le fait la force qui sollicite le bâtiment ; on la voit en direction par l’orientement