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Page:Gwennou - Santez Trifina.djvu/182

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sei.

Kérvoura, arrive et incline la tête devant le Roi Q Q Mon frère, quel grand bonheur ! Que Dieu soit loué, ·puisque je vous voie encore de retour Content et bien portant, . dans notre pays ! S W Avez-vous mené à bien votre mission difficile ? ’ Entre la France et la Bretagne, l’alliance est-elleta1te 4 Q Contre les Saxons, nos pires ennemis ? D’entendre tous vos récits j’ai grande hâte ! Arthur, le visage sombre K

Je suis en bonne santé mon frère, mais jamais mon coeur En une telle angoisse, je le ]ure ne s’est trouvés. Je suis peiné, bien peiné ! Pourquoi ? Je ne sais ! Des choses étranges se passent en Basse-Bretagne... Quoi ? Dites-moi franchement, ]e vous en prie cordialement, -Qu’y a-t-il de nouveau ? Parlez franc, mon ami ! Iiervoura, tendre et faisant semblant d’être abattu Quîy aïtgil de nouveau ? Beaucoup trop tot, hélas, A y Vous Vapprendrez, Arthur ! Le temps envoie, Changement dans les choses et les hommes, et ce que nous aimons Aujourdhui avec raison, demain nous le méprisoiis Avec raison aussi ! Le Créateur du Ciel seul Ne change nullement, et parfois même Bien lourd est le poids de sa main quand il nous frappe, Mais un homme comme vous, courageux et loyal, Sait accepter le bien et supporter le malheur Sans que son front arrive u se rider ! Soyez fort, Roi de Bretagne ! Soyez fort de grâce ! Il faudra lutter l Lutter de facon digne ! Après l’orage, revient le beau temps ! ~ Arthur

Pourquoi parler ainsi en ces termes couverts ? Parlez en Breton clair, Kervoura, je vous prie. · ’ C liervoura

Cela vaut, mieux, en effet ! Tot ou tard, L ll vous faudra apprendre toute chose ! Ecoutez-moi/bien ! La Reine de Bretagne ! ma sœur Tréphine Moi ici devant vous, moi le prince Kervoura i-Moi votre beau-t’rère. Arthur, fils du roi d’Irlande ’ Moi votre meilleur ami, Je l’accuse, D’avoir elle-même et de plein gré étouffé · Votre premier né, des sa naissance ! A Arthur

Que dis-tui ? Ah ! Prends garde, Kervoural S1 tu mens, Je le gure, hommes ni choses

  • · Il