Page:Gwennou - Santez Trifina.djvu/226

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Arthur

De parler si imprudemment devant le trône de votre Roi Je vous trouve bien osée je le jure sur mon glaive I

La nourrice

Tout l’heure, je l’espere, vous aurez grand regret D’avoir tergiverse, si longtemps, hélas !..

Arthur

Qu’il soit donc fait, femme, selon votre demande,
Délivrez mon épouse et coupez ses liens !

(On délie Trèphine)

Le grand juge

Et maintenant dites-nous sans tarder davantage Tout ce que vous savez

La nourrice

Mon témoin est mon Dieu ·
Lui, maître des Rois, Juge des Juges...,
M’ecoutez bien, Gentilshommes et chevaliers ! a”’
Devrais-je mourir., je veux dévoiler t A
Maintenant la vérité, droitement, telle qu’elle est,
Le mauvais prince Kervoura vint a ma chaumière
Et, rempli de menaces, me donna l’ordre p
D’aller en Irlande avec l’enfant de Trephine.
La, durant six mois, je devais nourrir.
La pauvre créature sans rien epargner du tout
Aün qu’il devint un enfant fort et beau, . ’ ·
Au bout de six mois le prince devait, o Roi
M’envoyer de nouveaux ordres a propos de l’enfant...
Mais Dieu l’empecna.. A peine montes sur notre bateau
Une troupe de pirates nous rencontra, .
Nous allions de force être par eux saisis
Lorsque tomba sur nous un orage épouvanta bleu. r
Nos pauvres matelots, helas, se noyèrent tous... A
Mon nourri con et moi, par la mer trop aimes,
Sur les rochers d’Aleth bientôt nous fumes jetés.
Helas, ], tÉt2}lS épuisee, et ne pouvai bouger E
Personne nulle part ! Une nuit froide et sombre A
Ou aller il Je ne savais ! Et surtout qui appeler ?
J’etais à la limite extrême de la vie
Quand survint l’evèque saint d’Ateth.
Gberchant, comme chaque nuit, les pauvres naufragés,
Nous allames avec lui à sa maison ! L'homme de Dieu a
Vous a conserve votre His, mon Roi...