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L’audace des Brissotins redouble ; les jean-foutres croient toucher au moment si désiré de la contre-révolution ; ils menacent, ils outragent les montagnards ; ils recrutent dans Paris une armée de sabre-ruisseaux, de courtauts de boutique, pour chasser les Sans-Culottes des sections ; les marchands de sucre de Rouen, de Bordeaux, de Marseille fabriquent des pétitions de la même espèce que celles qui menaçoient les Sans-Culottes, quand les Sans-Culottes demandoient la déchéance de Capet. Il n’en a pas moins été raccourci le scélérat, malgré tant de milliers de jean-foutres qui faisoient claquer si haut leur fouet pour le soutenir au mois de juin dernier. Eh bien, foutre, il n’en coûtera pas plus pour anéantir les traitres qui conspirent contre la république. La dernière heure de leur mort va sonner ; quand leur sang impur sera versé, les aboyeurs de l’aristocratie rentreront dans leurs caves comme au 10 août.

Braves Sans-Culottes, vos ennemis ne sont audacieux que parce que vous restez les bras croisés ; réveillez-vous, foutre, levez-vous et vous allez les voir à vos pieds. Désarmez tous les viédases qui pissent le verglas dans