Page:Hébert, Jacques-René - Le Père Duchesne (n°94).pdf/4

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braves gardes françaiſes, reſteront au milieu de nous. Déjà la clique des endormeurs triomphoit, ils avoient précipité l’organiſation des régiments où nos lurons doivent être incorporés. Déjà, foutre, une partie alloit être envoyée aux frontières, puis, va t’en voir s’ils viennent jean, on vous les auroit foutu à la gueullé du canon des émigrans ; & crac, un beau matin un courrier dépêché tout exprès par Mirabeau Tonneau ſeroit venu annoncer à la femme du Roi cette bonne nouvelle, en apportant les mouſtaches de ces bougres à poil. C’eſt alors, foutre, qu’elle auroit pris ſon café, & qu’elle ſe ſeroit félicité d’être vengée de ceux qui ſont la cauſe qu’elle a mis les pouces.

Ce n’eſt pas, foutre, que nos camarades de la troupe du centre aient peur ; perſonne, foutre, ne ſaura mieux qu’eux, s’il le faut, ſe donner un coup de peigne ; mais s’ils doivent combattre pour la liberté, ce ſera dans le lieu même où ils l’ont conquiſe au milieu de leurs freres de Paris.