Page:Hébert, Jacques-René - Le Père Duchesne (n°94).pdf/8

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rière ? parbleu, je ſuis charmé de vous connoître, je lis ſouvent vos feuilles, il y a du bon mais elles ſont par trop incendiaires… qui dit cela, foutre, tous les honnêtes gens, pere Ducheſne. Moi, foutre, je dis qu’il n’y a que des coquins qui penſent ainſi. Pere Ducheſne, ſeriez-vous charmé de faire votre fortune, à ce mot, foutre, je dis en moi-même, il faut ſavoir ce que ce bougre-là a dans l’ame, diſſimulons. Pourquoi pas, lui répondis-je ? Eh bien, pere Ducheſne, rien n’eſt plus facile, mais de la discrétion. Ah, foutre, ſoyez tranquile ; écoutez-moi, pere Ducheſne, vos joies, vos coleres, ſont lues de tous les citoyens, particulierement de ce que nous appelons le peuple ; il vous eſt facile d’y donner une tournure là…… Un peu ariſtocratique, vous m’entendez, plus d’un de vos confreres n’a pas eu à ſe repentir d’avoir ſuivi mes conſeils, l’aſſemblée nationale vient de rendre un décret qui m’indigne & qui détruiront l’ouvrage que j’avois fait, que j’avois promis a Sa Majeſté à monſeigneur le miniſtre, de les débaraſſer de cette