Page:Hémon - Battling Malone pugiliste, 1925.djvu/209

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
193
PUGILISTE

douleur et fit mine de se jeter en avant ; mais retenu par ses trois soigneurs il resta assis, des gouttes de sueur au front, tremblant de la tête aux pieds.

Quand il lui fallut quitter son tabouret pour le treizième round, il se sentait encore plus faible qu’auparavant ; mais la souffrance aiguë l’avait réveillé en le secouant, et son poing droit était maintenant fermé de force sous le gant et les bandelettes serrées.

La première charge du nègre le jeta encore une fois à terre ; comme il allait une fois encore se relever, il entendit la voix d’Andy Clarkson qui lui criait à travers les cordes :

« Prenez votre temps, garçon. Reposez-vous ! »

Alors il resta immobile sept à huit secondes, un genou sur les planches, et pendant qu’il était là le vertige qui l’aveuglait acheva de se dissiper et la conscience lui revint tout à fait.

Levant les yeux, il vit à dix pieds de là le noir qui le guettait, sûr maintenant de