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BATTLING MALONE

ment, aux jours d’abondance, une portion de pudding au suif ou une assiettée de saucisses et de purée de pommes de terre à deux pence et demi chez Lockharte.

Et le miracle fut que cette vie de vagabondage et de semi-famine perpétuelle lui façonna un corps robuste aux membres tressés de fortes lanières, et lui donna une constitution pour laquelle la fatigue et le froid, et les nuits passées sur le bois ou la pierre, étaient des choses sans importance et sans danger.

Quand il eut un peu grandi et qu’il lui devint plus facile de gagner çà et là quelques shillings et de manger à sa faim, sa croissance fut celle d’une plante en mai, et quelques mois firent de lui un adolescent à la poitrine profonde, qui montrait dans chacune de ses attitudes et dans chacun de ses mouvements l’équilibre incomparable des êtres sauvages que la sélection naturelle a laissés survivre parce qu’ils étaient les mieux faits pour le combat et la vie.

Il voulut être fort. Autour de lui il