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ignoble marché où l’on se vend à une femme pour tant de dot. La mesure que nous proposons aux femmes fera réfléchir le législateur ; la forme de protestation qu’on se permet aujourd’hui détruit la famille, les mœurs et la santé publique.

En attendant que les réformes légales soient obtenues, nous ferions bien aussi de venir en aide aux femmes ouvrières, malheureuses en ménage, et qui ne peuvent plaider en séparation parce qu’elles n’ont pas d’argent.

Il est temps d’apprendre aux maris ouvriers qu’on n’est pas maître, comme ils le croient et le disent, de battre sa femme, de la mettre sur la paille avec ses enfants. N’oublions pas, Madame, que, dans tous les rangs, il y a de détestables maris, et que notre œuvre, à nous, est de défendre contre eux leurs femmes, surtout lorsqu’elles manquent des moyens nécessaires pour le faire elles-mêmes convenablement.