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à la masse totale du corps, le cerveau de la femme égale en volume celui de l’homme ; que la composition de tous deux est la même et, selon la Phrénologie, que les organes du cerveau sont les mêmes dans les deux sexes.

Enfin il est de principe en Biologie, que les organes se développent par l’exercice et s’atrophient par le repos continu : or, l’homme et la femme, n’exercent pas de la même manière leurs organes encéphaliques ; la gymnastique éducationnelle, les mœurs, les préjugés, les habitudes imposées, tendent à développer dans la tête masculine ce qu’on atrophie dans la tête féminine ; d’où il résulte que les différences constatées empiriquement ne sont nullement le résultat de la nature, mais celui des causes accidentelles qui les ont produites.

Conclusion : donc les deux sexes, élevés de même, se développeront de même et seront aptes aux mêmes fonctions, excepté en ce qui concerne la reproduction de l’espèce.

Voilà, Messieurs, une théorie de toute pièce, très soutenable au point de vue Anatomo-Biolique, et que je vous défie de prouver fausse : car j’aurais réponse à toutes vos objections.

II

Deuxième esquisse. Nous reconnaissons en principe que les sexes forment série sous le rapport physique, intellectuel, moral, conséquemment fonctionnel.

Nous croyons qu’ils doivent se subordonner l’un à l’autre en raison de leur excellence relative ; et nous prenons pour pierre de touche de leur valeur respective la destinée de l’espèce.