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6o Chacun de nous a pour aiguillon de ses actes le désir du bien-être et du bonheur, et doit se proposer pour fin le triomphe de notre liberté sur ce que les lois générales de l’univers ont de blessant pour notre organisme ; et, dans l’ordre moral, le triomphe sur la tendance incessante de nos instincts égoïstes à se sacrifier les instincts plus élevés de la Justice et de la Sociabilité.

7o La destinée de l’individu s’accomplit par le développement de ses facultés, le travail, la Liberté dans l’Égalité.


3o BIEN ET MAL PHYSIQUES.


8o La souffrance n’est qu’un désaccord mis en nous ou par notre faute, ou par celle d’un mauvais milieu, ou par la solidarité du sang. C’est un produit de notre insuffisance, de nos erreurs ou de celles de nos prédécesseurs dans la vie.

9o La souffrance et le mal sont des stimulants au Progrès, par la lutte qu’on soutient pour en guérir et en garantir soi et ses successeurs : si l’on ne souffrait pas, l’on ne progresserait pas, parce que rien ne tiendrait en éveil et en action l’intelligence et les autres facultés.

10o Se résigner à la souffrance qu’on peut éviter sans commettre le mal moral, c’est affaiblir son être ; c’est un mal, une erreur ou une lâcheté.

llo S’imposer des souffrances, excepté celles que nécessite la lutte contre l’exagération des penchants, est un acte de folie qui tend à désharmoniser notre être, et le rend impropre à remplir sa fonction dans l’humanité.