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Page:Hériot - Une âme à la mer, 1929.pdf/260

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une âme à la mer

du jour suivant que le bateau du comité apportait, faisant ainsi connaître à tous ceux qui passaient le résultat lointain de ceux qui luttaient sur le Zuyderzée.

En ville également, de nombreux pavillons arborés aux fenêtres des maisons indiquaient que là logeaient des joueurs olympiques.

À la pension de Haas flottaient les couleurs américaines, allemandes, anglaises, hollandaises.

Je patientai deux jours et, choisissant mon heure, je fis demander la propriétaire, qui parlait français, lui dis : « Madame, je suis fort étonnée de ne pas voir ici flotter un pavillon Français.

« Puisque vous avez le plaisir de m’avoir sous votre toit, comme représentante de mon pays, je crois que vous pouvez faire pour moi ce que vous faites pour les autres nations. »

La Dame s’inclina, rougit, s’excusa ; et le lendemain un beau pavillon français flottait à une fenêtre de la pension de Haas.

L’équipe française du sport de la voile ne passa pas inaperçue dans les rues d’Amsterdam : veston bleu, pantalon gris, casquette impeccable, coq gaulois et insignes, ces beaux habits étaient accompagnés d’un jersey blanc aux rayures bleues, cravate bleu, sandales, béret basque, le tout donné par le Comité Olympique Français.