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Page:Hérondas - Mimes, trad. Dalmeyda, 1893.djvu/113

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MÉTRO.

Nossis, la fille d’Érinna, l’avait avant-hier. C’est vraiment un joli cadeau.

KORITTO.

Nossis ? Et d’où le tenait-elle ?

MÉTRO.

Tu ne me trahiras pas si je te le dis ?

KORITTO.

Par la prunelle de mes yeux, chère Métro, tu peux tout me dire : Koritto n’en soufflera mot.

MÉTRO.

C’est Euboulé, la fille de Bitas, qui le lui avait donné sous le sceau du secret.

KORITTO.

Oh, les femmes[1] ! Cette femme-là me fera mourir. Je cède à ses instances, Métro, je lui donne le baubon avant d’en avoir usé moi-même, et elle, après l’avoir pris comme une bonne aubaine, en fait présent, et à qui ? Puisqu’elle est ainsi, je suis bien sa servante :

  1. Oh, les femmes ! Koritto ne prend pas les femmes à témoin, et γυναῖκες n’est pas un vocatif tel que θεοί. C’est plutôt un cri d’indignation provoqué par l’indiscrétion des femmes.