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Page:Hérondas - Mimes, trad. Dalmeyda, 1893.djvu/25

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Sous le souffle d’un grand poète, il s’anime de vraie poésie. En traitant les mêmes sujets, il s’en éloigne cependant : il était à l’origine plus près de la réalité vulgaire. Il y reviendra bientôt avec Hérondas : sa langue sera moins relevée et son rythme moins héroïque : l’auteur des mimiambes se réclamera moins de Théocrite que d’Hipponax.

IV

Le seul poète que nous trouvions en effet cité dans les mimiambes est le satirique d’Éphèse. Hérondas le reconnaît comme devancier dans une sorte de préface, malheureusement très mutilée, et d’une restitution très pénible : il semble comparer la gloire de l’épopée à celle de la poésie satirique, et choisir cette dernière à l’exemple d’Hipponax.

Il lui emprunte tout d’abord le mètre de ses poésies, le choliambe ou trimètre iambique scazon. Ce vers iambique terminé par un spondée avait quelque chose d’inégal et de heurté qui le rendait tout à fait propre à la satire. Hérondas en fait usage à son tour, bien qu’il s’exerce dans un genre tout différent : comme le poète satirique, il représente en effet des figures grimaçantes, et l’allure