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discontinué d’avoir mal au cœur. Pour comble de mauvaise chance, j’avais à côté de moi dans le bateau un chat à la mine suspecte et qui me parut dès les premiers moments être un de ces pickpockets que l’on rencontre trop souvent en Angleterre. Je me tins sur mes gardes, mais au moment où je détournais les yeux, il m’enleva un beau morceau de gâteau de Savoie que j’avais emporté pour mon voyage. Dès que je constatai le vol, je m’élançai à la poursuite du larron, mais le drôle était déjà au haut d’un mât. J’y grimpe pour l’attraper, il me reçoit à coups de griffe, puis il saute de cordage en cordage, et mange à mes yeux, en me narguant, mon bon gâteau de Savoie. — Vous devez concevoir le dépit que j’ai ressenti ! j’en ai été malade pendant deux jours. — Mais c’est affreux ce que vous me racontez là », dit la vieille tante qui s’appelait Tabitha, « et j’espère que la justice enverra ce malfaiteur dans la Nouvelle-Calédonie. »

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