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Page:H. Wz - Congrès international des femmes, paru dans le Journal des débats, 08 juin 1913.djvu/5

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Il n’y a parmi les congressistes pas une femme qui reste indifférente à la pensée des fatigues, des peines, des difficultés de toute espèce que rencontrent les travailleuses, à l’usine ou ailleurs, et qui ne désire et qui n’essaie d’adoucir leur sort. Les lois de protection des femmes ont été inspirées par une pitié généreuse. Au principe de ces lois, à leur intention tout le monde rend hommage.

En pratique, leur effet n’a pas toujours été heureux. Dans certains pays, en Allemagne par exemple, la réglementation du travail féminin a eu bientôt pour effet la réduction des heures de travail pour les hommes ; mais ailleurs, en France notamment, la réglementation, a chassé et chasse les femmes de nombre d’emplois lucratifs. Les femmes protestent. Puisque le bien qu’on a voulu leur faire se retourne contre elles, elles rejettent ce faux bienfait. Elles veulent braver librement fatigue et maladie. Elles demandent le droit de travailler, jusqu’à la limite de leurs forces et au delà de cette limite, de n’avoir