Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/120

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au sud dans l’Ohio, et celles qui se perdent au nord dans les lacs, présentait de grandes difficultés, surtout pour le transport des bagages le terrain était plat, couvert d’arbres et d’épais buissons, et de plus tellement marécageux que les chevaux à chaque pas enfonçaient jusqu’au poitrail. Aussi, pour pouvoir avancer, fit-on prendre à chaque homme des vivres pour six jours, et on envoya le reste des bagages, sous l’escorte du major Jennings, au fort Saint-Mary, pour de là descendre par eau jusqu’au fort Défiance.

Les troupes américaines ne marchaient que lentement à cause des précautions multipliées qu’il fallait prendre pour éviter les embûches des Sauvages dans des lieux si propres à leur genre de guerre ; d’ailleurs elles étaient continuellement forcées de se faire à la hache un chemin au travers des bois et des broussailles. Les journées n’étaient que de 6 à 8 milles. L’armée s’arrêtait chaque soir vers trois heures, et devait se retrancher pour éviter les attaques nocturnes. Pendant la marche, elle était précédée par quelques éclaireurs sous les ordres du capitaine Ballard, officier plein d’activité ; et ces éclaireurs étaient eux-mêmes soutenus par une avant-garde d’environ trois cents hom-