Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/151

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sainte humanité, il avait refusé de suivre l’infâme exemple donné par les Anglais, et n’avait pas voulu se déshonorer en lâchant ces féroces guerriers sur les habitants du Canada. S’adressant ensuite, plus particulièrement aux hommes de New-Yorck, il cherchait à enflammer leur courage en faisant un tableau effrayant des maux dont les incursions homicides des Sauvages menaçaient leurs femmes et leurs enfants. Cette proclamation était bien propre à produire l’effet qu’on en attendait ; mais elle était d’un style trop enflé, et contenait des passages fort répréhensibles, dans lesquels le général Smyth s’était permis de véritables personnalités contre d’autres chefs : on peut même dire que ce général, en la rédigeant, avait méconnu ses intérêts ; car, par la manière dont il parlait de ses succès futurs, il s’exposait, en cas de non réussite, à tout le ridicule que peut attirer sur son auteur une vaine et plate rodomontade. Cependant cette proclamation, appuyée par une autre du général Porter qui commandait la milice de New-Yorck, procura à l’armée un renfort considérable, et vers le milieu de novembre plus de quatre mille cinq cents hommes de la Pennsylvanie, de New-Yorck et de Baltimore, se trouvaient réunis à Buffaloe. Les officiers se