Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/178

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revinrent les attaquer, et, après une perte plus considérable que la première, ils furent encore forcés de fuir. Néanmoins la situation des nôtres devenait de plus en plus critique ; ayant beaucoup de blessés, ils ne pouvaient, ni avancer, ni reculer, et le nombre des Indiens s’accroissait à chaque instant. Le colonel Newman envoya un exprès demander du renfort, et il fit retrancher son petit camp, pour être plus à l’abri des insultes de l’ennemi.

Les Américains restèrent là une semaine entière, combattant presque continuellement et sans pouvoir prendre de repos ni la nuit ni le jour. Enfin, le 4 octobre au matin, les Indiens, n’entendant aucun bruit dans les retranchements, crurent qu’ils avaient été évacués pendant la nuit, et en conséquence s’approchèrent jusqu’à trente ou quarante pas de distance ; alors les Géorgiens se levèrent tous ensemble, et firent un feu si meurtrier, que les assaillants se sauvèrent dans les marais en poussant des hurlements affreux. Nos gens, profitant du désordre qu’ils avaient causé, sortirent à la hâte de leurs retranchements, et gagnèrent Poccolatta, d’où ils étaient partis, sans avoir fait aucune autre rencontre fâcheuse. La nouvelle de cette affaire parvint au gouverne-