Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/20

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soutenir des prétentions si complètement ridicules, produisit d’abord l’indépendance de ses colonies, chose que ses plus chers intérêts lui prescrivaient si hautement d’éviter. Sa politique illibérale affaiblit bientôt après les liens d’amitié et de consanguinité quelle aurait dû entretenir avec tant de soin. Entre les êtres que la nature avait destinés à se chérir, l’inimitié, lorsqu’elle vient à naître, se change bientôt en haine irréconciliable : avec la Chine, la Turquie, la France, notre politique peut varier, nos sentiments peuvent avoir plus ou moins de force  ; mais jamais nous ne pouvons être indifférents pour l’Angleterre. Il a existé et il existe encore des liens nombreux qui nous attachent à elle  ; son manque de générosité et de loyauté peut seul les affaiblir, si ce n’est même les rompre, tout-à-fait. Pourquoi donc a-t-elle pris tant de peines pour se faire haïr par nous  ? Ses citoyens les meilleurs et les plus éclairés avaient prédit que son despotisme nous conduirait à l’indépendance  ; et cependant, sans profiter dé la grande leçon que cet événement dut lui donner, elle a toujours continué depuis à user envers nous de tout ce que l’insulte et l’aggression peuvent avoir de plus irritant.