résultat devait être, si elle réussissait, de mettre l’ennemi dans la nécessité de lever immédiatement le siège.
Le colonel Dudley, auquel le général Clay confia l’attaque de la rive gauche, débarqua en bon ordre, marcha droit aux batteries ennemies, les enleva, et força les Anglais et les Indiens qui les gardaient d’avoir recours à la fuite. Dans ce moment un corps considérable d’Indiens, qui arrivait au camp sous les ordres du célèbre Tecumseh, rencontra les fuyards. De suite Tecumseh plaça ses gens en embuscade, attendit en silence l’approche des Américains, et, pour les faire donner plus aisément dans le piège, fit avancer hors du bois quelques hommes qui semblaient vouloir renouveler le combat. Le colonel Dudley, ayant rempli sa mission, fit battre la retraite ; mais ses soldats, animés par leurs premiers succès, ne voulurent pas laisser échapper l’occasion, qu’ils croyaient si propice, de venger la mort de leurs concitoyens en conséquence, malgré les prières et même les menaces de leur commandant, ils s’élancèrent sur les Indiens, et se trouvèrent entourés par une force triple de la leur. Le combat le plus sanglant s’engagea, et fut bientôt suivi d’un carnage de Kentuckiens aussi