Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/252

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bout portant, ils étaient déjà en désordre lorsque la retraite fut ordonnée. Aussi s’effectua t-elle avec toute l’apparence d’une véritable déroute, en laissant entre nos mains les morts, les blessés et un grand nombre de prisonniers.

Pendant qu’on se battait, on vint dire au lieutenant Chauncey que nos troupes étaient en déroute, et que tout était perdu. En conséquence cet officier, suivant les instructions qu’il avait reçues avant l’affaire, mit immédiatement le feu à tous les magasins ; et quand il connut la fausseté de la nouvelle qu’on lui avait apportée, il ne put se rendre maître de l’incendie dont lui-même était l’auteur qu’après que déjà il avait fait d’énormes ravages.

Nous eûmes en tout vingt-deux hommes tués et quatre-vingt blessés : parmi les premiers se trouva le colonel Mills, et au nombre des seconds le lieutenant-colonel Backus, qui à l’attaque des casernes donna des marques de la plus grande bravoure. L’ennemi laissa sur le champ de bataille vint-cinq hommes tués et vingt-deux blessés, sans compter ceux qui avaient péri avant le débarquement, et ceux qu’on avait pu emporter à bord de la flotte. Le soir même de l’attaque, le lieutenant-colonel Little, après avoir fait une marche