Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/262

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plus en plus, à minuit les goélettes le Scourge et le Hamilton sombrèrent sous voile ; les lieutenants Winter et Osgood, qui les commandaient, furent engloutis dans les flots avec la plus grande partie de leurs équipages, dont seize hommes seulement furent sauvés.

Le matin suivant, l’ennemi, qui était encore en vue, apercevant par la perte que nous avions faite qu’il avait une supériorité marquée, manœuvra pour se rapprocher ; ce que voyant le commodore Chauncey, il dépêcha deux de ses navires pour engager l’action. L’ennemi, lorsque ces deux navires furent près de lui, voulut les couper, mais ne pouvant y réussir, il serra le vent et s’éloigna. Dans ce moment un fort grain vint tomber sur notre flotte, et le commodore craignant d’être séparé, dans la bourrasque, de ceux de ses bâtiments qui marchaient mal, ordonna de mouiller dans le Niagara y ce qui fut exécuté. Pendant qu’il était à ce mouillage, il prit au fort George cent cinquante hommes pour servir comme soldats de marine, et les distribua sur tous ses navires.

Le 9, les Américains remirent à la voile. L’ennemi était toujours en vue, et toute la journée se passa à manœuvrer. À onze heures