Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/305

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sincèrement regretté : c’était un bon et brave officier. Nous pourrions ici, à l’exemple des Anglais, chercher à atténuer le mérite des vainqueurs en disant, ce qui est de toute vérité, que le Pélican portait vingt canons et que l’Argus n’en avait que dix-huit ; mais loin de nous une pareille mauvaise foi : et quand dans vingt occasions les Anglais ont baissé leur pavillon devant le nôtre, nous ne disconviendrons pas que deux ou trois fois ils eurent l’avantage sur nous.

Vers cette époque, des lettres du commodore Porter annoncèrent qu’il avait capturé plusieurs navires anglais dans la mer du sud ; il ajoutait qu’avec ses prises, parmi lesquelles se trouvaient huit lettres de marque, il avait créé une petite flotte qui le rendait maître de la navigation de l’océan pacifique. Si un amiral anglais en eût fait autant, il aurait été porté jusques aux nues ; mais de la part d’un Américain ce n’était, à entendre les Anglais, que le fait d’un flibustier. Aucun de nos marins ne causa autant de dommages aux Anglais que le commodore Porter ; aussi fut-ce contre lui qu’ils vomirent le plus d’injures. Dans le cours de cette croisière il captura deux grands navires armés de seize canons ; et d’une cin-