Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/49

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chose peu étonnante, sans doute, si l’on considère que dans un pays aussi vaste, que le notre, la guerre devait se faire sentir plus sévèrement sur certains points que sur d’autres : d’ailleurs, on doit faire observer que beaucoup de personnes envisageaient la mesure adoptée comme une expérience infiniment hasardeuse ; car on pensait assez généralement que la forme de notre gouvernement, par le manque de force suffisante dans la branche exécutive, et par les divisions inévitables dans nos assemblées nationales, était peu propre à la guerre ; et comme notre union n’était pas encore parfaitement cimentée, on craignait que si quelques parties du territoire se trouvaient trop grièvement atteintes, il ne s’ensuivît la dissolution de la fédération, ce monument le plus noble de l’esprit humain. Enfin le parti puissant qui s’opposait à la guerre prétendait qu’on pouvait encore négocier avec l’Angleterre, que les hostilités qu’on allait commencer n’auraient pour résultat que de servir les intérêts de la France, et que nous étions loin d’être prêts à entrer dans la lice. L’unanimité, ajoutaient les gens de cette opinion, chose si nécessaire dans une affaire aussi grave, ne peut être espérée ; et, au grand détriment fie la chose publique, les opérations de la