Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/64

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propice ; car il paraît bien prouvé que si de suite on avait donné l’assaut au fort, il eût indubitablement été enlevé. C’était l’opinion unanime des officiers, et le général ne s’était refusé à s’y rendre que par de vains motifs. Ayant donc négligé cette occasion si favorable, il ne pouvait plus espérer de se rendre maître de la place, sans être muni d’un train d’artillerie, et de toutes les choses nécessaires pour un siège régulier. La nécessité d’occuper Malden devenait chaque jour plus urgente. On devait s’attendre que la prise de Michillimackinac entraînerait celle de Chicago, et de tous les autres postes de l’ouest, et que les tribus indiennes, avec toutes les forces de la compagnie anglaise du nord-ouest, allaient fondre sur nous, ce qui mettrait notre armée dans une position extrêmement critique.

Le général, apercevant les dangers qu’il courait, envoya de nombreux exprès pour demander des renforts ; l’espérance où il était d’en recevoir fut probablement ce qui le fit agir si lentement dans ses mouvements contre Malden, et borner ses opérations à une guerre de partisans qui n’aboutissait à rien. D’un autre côté on ne lui envoyait aucun secours, dans la ferme croyance que les forces qu’il comman-