Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/88

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l’Afrique. Ces bâtiments avançaient poussés par une petite brise, tandis que la Constitution éprouvait un calme plat qui la faisait rester en place. La chasse dura ainsi toute la journée, et le lendemain, au lever du soleil, les ennemis ne se trouvant plus qu’à cinq milles de distance, le capitaine Hull fit tout disposer pour le combat, et résolut de faire une opiniâtre résistance. Cependant, le calme durant toujours, il tenta un nouvel effort pour éviter une lutte si inégale ; ce fut de se faire remorquer par toutes ses embarcations, en même temps que de la frégate on virait sur des ancres mouillées successivement en avant. L’ennemi voyant que cet expédient réussissait à la Constitution, et qu’elle commençait à s’éloigner y se mit à imiter sa manœuvre. Cette chasse continua ainsi pendant deux jours, les navires, tantôt faisant voile avec de légères brises, tantôt étant remorqués par leurs embarcations ; enfin le troisième jour le capitaine Hull eut le bonheur de perdre de vue l’escadre anglaise. L’ennemi avait eu un prodigieux avantage en ce que son bâtiment de tête était remorqué par toutes les embarcations de l’escadre, tandis que le capitaine Hull était réduit aux seuls moyens de sa frégate ; aussi