Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V2.djvu/36

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haine qu’ils ont produite entre les deux nations. » Il terminait la lettre en déclarant que si on ne mettait point un terme à de pareilles horreurs, il serait obligé, quoi qu’il en pût coûter à sa délicatesse, d’employer des moyens semblables contre les Anglais, Cette dernière partie de sa lettre était sans doute fort blâmable ; elle contenait une menace que jamais le gouvernement n’eût laissé mettre à exécution. Si les représailles sont justes quelquefois, ce n’est jamais en imitant les cruautés de l’ennemi ; et il est affreux, suivant nous, de faire supporter à des êtres innocents le châtiment des crimes dont leurs chefs se rendent coupables.

La réponse du général Vincent fut, comme l’avait été celle de sir Sydney Beckwith, vague et évasive. Il annonça qu’il était parfaitement satisfait de la manière dont les prisonniers anglais étaient traités : quant aux autres parties de la lettre d’Harrison, il déclarait qu’il était hors de son pouvoir de donner une réponse explicite ; mais il assurait, sur son honneur, qu’il mettrait tous ses soins à écarter désormais de la guerre toutes les rigueurs inutiles.