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cembre un détachement ennemi débarqua à Blackrock, et se rendit, de suite à Buffaloé ; le général Hall fit tous ses efforts pour arrêter cette nouvelle agression, mais le peu de miliciens qu’il avait sous ses ordres lâchèrent pied, et bientôt Buffaloé ne fut plus qu’un monceau de cendres !

Sans doute c’étaient là d’amples représailles pour l’incendie de Newarck. Le général anglais lui-même fut rassasié de cruautés ; dans une proclamation qu’il fit le 12 de janvier 1814 on trouve ce passage : « L’heure de la vengeance a sonné ; cette vengeance a été pleine et entière ! » Ensuite il ajoutait, il est vrai, que son intention était de ne pas pousser plus loin un genre de guerre si révoltant par lui-même, et si peu conforme au caractère britannique.

N’est-il pas à propos de demander ici, si les incendies, les abominations de tous genres dont les rives du lac Champlain et de la Chesapeake avaient été le théâtre l’été précédent, étaient aussi des représailles pour l’affaire de Newarck ? Cette affaire servit encore depuis de motifs aux scènes d’extermination ordonnées par l’amiral Cochrane : ainsi ce n’était pas assez que notre gouvernement eût hautement désa-