hostiles contre la constitution fédérale. On proclamait hautement que cette constitution était incapable d’assurer la tranquillité et les droits politiques de la nation ; et tout semblait se réunir pour donner à l’Angleterre lieu de croire que l’instant si ardemment désiré par elle d’une rupture entre les différentes parties de l’union était arrivé. Cependant nous devons dire que ces mauvais sentiments n’étaient nullement partagés par les citoyens des autres états, quelque opposés qu’ils fussent à la guerre et au gouvernement ; et que même dans les quatre états du nord-est une grande partie de la population régla toujours fermement attachée aux principes qui font notre force, et assurent notre indépendance.
La guerre avait été jusqu’alors soutenue au moyen d’emprunts ; mais comme, pour en payer les intérêts et soutenir le crédit, le gouvernement n’avait que la vente des terres incultes appartenant au domaine public, et la perception des droits de douanes, on fut bientôt forcé de recourir à des ressources plus efficaces, et on sentit la nécessité d’établir un système de taxes intérieures. Il eût fallu sans doute user de ce moyen dès le commencement des hostilités ; mais on connaissait l’aver-
