Page:Haase - Syntaxe française du XVIIe siècle.djvu/135

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Ex. : Ceci n’est pas matière Qu’avecque tant de doute il faille décider. (Malh., I, 57, 13.) — C’est crime qu’envers lui se vouloir excuser. (Corn., Hor., V, 2, 1541.) — Quand en voyant un homme on se souvient de son livre, c’est mauvais signe. (Pasc., Pens., I, 120.) — Tu vois si c’est mensonge. (Mol., Sgan., sc. 22, 570.) — C’est grand’honte Qu’il faille voir ainsi clocher ce jeune fils. (La Font., Fabl., III, 1, 50.) — C’est médisance, c’est calomnie. (La Bruy., II, 444[1].)

C. devant un complément direct ;

Ex. : Les vices se font guerre perpétuelle. (Malh., II, 16.) — Homère... en a appelé une Pasithée et lui a donné mari. (Id., II, 8.) — J’ai quasi honte qu’ayant si parfaite intelligence de son métier, il sache, etc. (Balz., Lettr., V, 12.) — S’il m’eût été permis de demander plus longue audience. (Id., Lettr., II, 19.) — Prenez donc en ces lieux liberté toute entière. (Corn., Pomp., III, 4, 1061.) — Je lui fis si longtemps bouclier de mon corps. (Id., D. Sanche, I, 3, 220.) — Prenant nouveau prix de la main qui le fait. (Id., Poés. div., X, p. 96, v. 27.) — Il fit festin aux grands de la cour où sa blessure ne l’empêcha pas d’assister. (Vaugel., Q.-C., III, 12.) — (Cette injustice) en eut bientôt produit si grand nombre d’autres que, etc. (La Rochef., Apol., II, 447.) — Il met du rouge, mais rarement, il n’en fait pas habitude. (La Bruy., II, 149.) — N’avez-vous point de honte... De faire extravagance égale à celle-là ? (Regn., Le Légataire, II, 11.) — Si j’avois eu femme de cette humeur, Quelles félicités... (Id., Démocrite, II, 7.) — Cf. chez La Fontaine : Jeune homme qui menez laquais à barbe grise. (Fabl., III, 1, 46.) — Un lion... rencontra bergère à son gré. (Fabl., IV, 1, 28.) — Un juge mantouan belle femme épousa. (Contes, III, 13, 6.) — Un homme donc avoit belle servante. (Contes, II, 6, 17.) — Ce jus... porte d’ailleurs qualité très maligne. (Contes, III, 2, 104.)

D. devant un complément prépositionnel.

Ex. : Puisqu’à si beau dessein mon désir me convie. (Malh., I, 176, 52.) — Pour avoir part en si belle aventure. (Id., 282, 117.) — Il ne faut tuer que bien à propos et sur bonne opinion probable. (Pasc., Prov., VII.) — Un homme est là qui voudroit vous parler, Pour affaire, dit-il, qu’on ne peut reculer. (Mol.,

  1. La langue actuelle a conservé beaucoup de traces de celle ellipse.