Page:Haase - Syntaxe française du XVIIe siècle.djvu/51

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Ex. : Quand ce vint au jour du combat, Alexandre n’eut point faute de soldats. (Vaugel., Q.-C., III, 3.) — Quand ce venoit aux Grecs, il leur remontroit que, etc. (Id., Q.-C., III, 10.) — Quand ce vient à « onzième », on le traite comme les autres. (Id., Rem., I, 157.) — Ce qui nous paroissoit terrible et singulier S’apprivoise avec notre vue, Quand ce vient à la continue. (La Font., Fabl., IV, 10, 8.) — Quand ce vint au dieu de Cythère, Il dit qu’il lui montreroit tout. (Id., Fabl., XI, 2, 45.) — Quand ce vint au fait et au prendre, il nous dit, etc. (Regn., Voyage de Pologne, p. 528.)

B. comme complément direct, quand on cite textuellement les paroles de quelqu’un (emploi courant encore dans le langage populaire d’aujourd’hui). Corneille l’a corrigé partout où il l’avait mis, sauf dans les vers : L’amour n’est, ce dit-on, qu’une union d’esprits. (D. Sanche, III, 4, 871.)

Ex. : « Soucieux hiver », excellent épithète, ce disent ceux qui se moquent. (Malh., IV, 258.) — Monsieur, ce dit-elle, je crois que vous êtes déjà payé de la peine que vous avez prise en cela. (Voit., II, 83.) — C’est, ce me dit-il, en ce qu’il ne reconnoît pas que les justes aient le pouvoir, etc. (Pasc, Prov., I.) — Sortons, ce m’a-t-il dit, le monde est écoulé. (Mol., Les Fâch., I, 1, 74.) — Elle doit, ce dit-il, entrer auparavant. (La Font., Songe de Vaux, IV, p. 257.) — L’un est... Gentilhomme normand, assez gueux, ce dit-on. (Regn., Le Légataire, II, 6.)

C. comme complément direct du verbe faire chez les plus anciens auteurs du siècle. L’archaïsme pour ce faire s’est maintenu jusqu’à présent.

Ex. : Un jour qu’il faisoit la dépense de quelques jeux, et qu’à ce faire il étoit secouru par la contribution de ses amis, etc. (Malh., II, 36.) — En ce faisant ils obtiendront pardon général de toutes leurs fautes. (Balz., Prince, XXVII.)

D. dans la locution et ce, expression familière, se rencontrant encore aujourd’hui.

Ex. : Deux autres écrits... ne combattoient pas tant mes raisons que mes conclusions, et ce par des argument tirés des lieux communs des athées. (Desc., Médit., Préf.) — Trois fois sans