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Page:Haeckel - Religion et Évolution, trad. Bos, 1907.djvu/133

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EXPLICATION DU TABLEAU HISTORIQUE
(P. 115)
réduction chronométrique des périodes de temps biogénétique

La longueur inouïe des périodes biogénétiques (càd. des espaces de temps à travers lesquels la vie organique s’est développée sur notre planète) est évaluée très diversement, aujourd’hui encore, par les géologues et les paléontologues, les astronomes et les physiciens ; c’est que les bases empiriques sur lesquelles on fonde cette évaluation sont très incomplètes et permettent des appréciations très divergentes. Cependant la plupart des naturalistes compétents s’accordent à admettre que cette longueur de temps comprend, au moins de 100 à 200 millions d’années (selon d’autres, le double ou plus encore). Bornons-nous comme chiffre minimum à cent millions d’années (càd. 100 000 milliers d’années !), celles-ci se répartiront entre les cinq périodes principales de l’histoire organique de la terre, à peu près comme l’indique le tableau I, que nous donnons p. 115. Afin de permettre à notre humaine imagination de se représenter un peu plus nettement la longueur stupéfiante de ces périodes phylogénétiques et, en particulier, afin de nous rendre sensible la brièveté relative de ce qu’on appelle « l’histoire universelle », le Dr H. Schmidt, d’Iéna, a ramené le nombre minimum admis, de 100 millions d’années, par une réduction chronométrique, un jour. Grâce à cette « projection en raccourci », les 24 heures du « jour de la création » se répartissent ainsi qu’il suit entre les cinq périodes phylogénétiques :

I. Période archozoïque (52 millions d’années) = 12 heures 30 minutes.
II. Période paléozoïque (34 millions d’années) = 8 heures 7 minutes.