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ples où le simple attouchement d’objets imprégnés du virus syphilitique sur les parties de peau dénudées d’épiderme, suffit pour donner prise ou naissance à des accidents syphilitiques. Au reste, s’il y avait identité des deux affections, n’aurait-on pas vu quelques cas de contagion des animaux à l’homme, lors des nombreuses autopsies qui souvent, si non toujours, ont été faites sans précautions, et surtout chez les paysans ou palefreniers, qui pansaient les malades sans réserve aucune ? Enfin, si l’identité existait, elles seraient aussi facilement transmissibles par toute voie, et assurément on aurait signalé la maladie chez des chevaux hongres, qui auraient mangé au même râtelier, bu à la même auge, ou enfin qui auraient eu un rapport quelconque avec des sujets malades. Une autre preuve encore de la non-identité, résulte d’autres expériences de M. Lafosse : c’est que la matière de l’écoulement vaginal et des petits ulcères de bêtes atteintes de la maladie du coït, a été inoculée sur des chevaux à la muqueuse du tube uréthral et sur des juments à la muqueuse du vagin, les résultats ont été encore négatifs. On voit donc la grande différence qui existe dans la transmission de la syphilis et dans celle de la maladie du coït. Il résulte donc que la syphilis n’est pas la source de la maladie du coït.

D’après ce qui précède, il est aisé de voir que l’étiologie de la maladie du coït est encore dans la plus complète obscurité ; mais ce qui est hors de doute, c’est la contagion, où sa transmission lors du rapprochement des sexes d’un individu malade avec un autre en parfait état de santé.


Contagiosité. La maladie du coït est-elle une affection épizootique et contagieuse ? Je ne pense pas que la qualification d’épizootique puisse lui être assignée ; car l’épizootie est une cause pathogénique qui détermine une même maladie chez un grand nombre d’animaux de même espèce ou