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maladie du coït ? A-t-on vu des cas de guérison de la syphilis par les seuls efforts de la nature ?

La Commission de Tarbes la considère comme une affection typhoïde. Il est facile de réfuter une pareille opinion ; car la maladie du coït est-elle due à des influences atmosphériques ? s’est-elle transmise par un élément volatil, un miasme spécifique ? y a-t-il quelque analogie dans les symptômes, la marche, la durée de la maladie du coït avec les affections typhoïdes ?

Est-ce que chez les animaux qui ont succombé à ladite vérole, on a trouvé dans l’intestin les altérations propres de la typhose, telles que : les plaques dures ou molles, les ulcérations des glandes agminées ou isolées de Peyer ou de Brunner ?

Ce n’est pas, non plus, une scrofulose ni une maladie scorbutique, car ces dernières n’ont rien de virulent.

Enfin, est-elle une maladie spontanée, comme on en a vu naître plusieurs dans le sein de l’espèce humaine ? où doit-on la placer à côté du charbon, de la rage ? Ou bien est-elle une manifestation morbide due à l’introduction dans l’économie d’un germe préexistant ? Voilà des questions qui doivent être rangées dans de pures et hasardeuses hypothèses.

Mais d’où vient-elle donc ? De l’induction des faits on peut admettre que la maladie du coït résulte du passage dans la masse sanguine des humeurs altérées, sécrétées par les organes de la génération lors de la copulation ; altération qui proviendrait d’un affaiblissement constitutionnel produit par l’acclimatation, l’émigration, le croisement des races et le rapprochement de sexes, de races différentes.

On doit rattacher de l’importance à ces dernières causes : car cette maladie ne s’est manifestée que dès l’époque où