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ALEXANDRE DE RIVIÈRE

Appendice.

Cette notice était achevée, lorsque M. Saulnier, conseiller à la Cour d’Appel de Rennes et président de la Société Archéologique d’Ille-et-Vilaine, a bien voulu me communiquer quelques actes intéressant Rivière, qu’il a recueillis au cours d’un dépouillement des archives de l’État civil de Rennes.

Il résulte de ces pièces qu’Alexandre de Rivière (c’est bien ainsi qu’il s’appelait, quoique les listes imprimées du Parlement portent de la Rivière) a été pourvu de l’office de Conseiller non originaire au Parlement de Bretagne, par lettres de provision du 4 décembre 1585, en remplacement de René Breslay, décédé, mais qu’il n’a été reçu à l’exercice de sa charge que le 5 mars 1588 ; que pendant les troubles qui suivirent la mort de Henri III, il a siégé au Parlement royaliste, son nom figurant aux assemblées générales de 1590, 1591, 1592 ; et qu’il a été du nombre des magistrats qui restèrent fidèles à la fortune de Henri IV (cette fidélité et cet attachement éclatent en plusieurs endroits de son poème, notamment à la fin des livres V et VIII). Vers la fin de 1617, il céda son office à Antoine Barillon, qui fut pourvu à sa place par lettres de provision du 5 janvier 1618, et reçu le 15 mars 1619. Il semble avoir joué, comme magistrat, un rôle très effacé.

Les alliances de Rivière sont bretonnes, et le rattachent tout à fait à la Bretagne. Il se maria deux fois, à Rennes, épousant en premières noces (juillet