Page:Halgan - Anthologie des poetes bretons du 17e.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

RENÉ LE PAYS

Né à Fougères, 1634, mort à Paris, le 30 avril 1690.



Le Pays dut jouir d’une certaine renommée, puisque ses œuvres eurent, de son temps, plusieurs éditions, et qu’on les réimprimait, à Leipsick, un siècle après leur apparition. C’est chose assez inexplicable, puisque ce très petit poète breton écrivait au plus beau moment de la littérature française.

Ses premiers volumes contiennent des pièces en prose, d’autres en vers, d’autres où les deux genres sont mêlés. Ce sont, pour la plupart, des lettres galantes, fort pauvres de sentiments et d’idées, où surnagent des vers d’une nullité qui va jusqu’au grotesque. On ne peut pas dire que Molière ait trouvé en lui le modèle de son amoureux bourgeois de la Comtesse d’Escarbagnas, car la première édition du premier volume de Le Pays est d’une année postérieure à la première représentation de cette comédie[1] ;

  1. C’est une erreur : M. Halgan n’avait pas vu la 1re édition des Amitiez, Amours et Amourettes (1665) de six ans antérieure à la Comtesse d’Escarbagnac (1671.)