Page:Halgan - Anthologie des poetes bretons du 17e.djvu/254

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
236
LE PÈRE GRIGNION DE MONTFORT

Ses gants, son éventail, son chien, ses ornemens,
Souvent son Adonis, y sont ses passe tems.

En lisant ces vers si nerveux et que l’on sent si vrais, on se répète des passages de nos grands moralistes mondains ; tel portrait de La Bruyère, celui d’Iphis, par exemple, « qui voit à l’église un soulier d’une nouvelle mode, » revient en mémoire, et, tout en s’étonnant que le Père de Montfort ait réservé pour ce sujet la meilleure expression de son talent, on se prend presque à regretter qu’il n’ait pas donné plus souvent carrière au satirique qui était en lui[1].

Olivier de Gourcuff.
  1. Consulter sur le Père Grignion de Montfort le livre si complet de M. l’abbé Pauvert (Vie du P. de Montfort… Poitiers, Oudin, 1876).