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Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/92

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A CINQ CENTS •

“ Moi ? dit-elle. Ah ! mon Dieu ! rien, comme à l’ordinaire, . J’ai cousu. J’écoutais la mer comme un tonnerre, J’avais peur. — Oui, l’hiver est dur, mais c’est égal. ” Alors, tremblante ainsi que ceux qui font le mal, Elle dit :“ A propos, notre voisine est morte. . C’est Lier qu’elle a dû mourir, enfin, n’importe, ; Dans la soirée, après que vous fûtes partis. Elle laisse ses deux enfants, qui sont petits. L’un Rappelle Guillaume et l’autre. Madeleine ; L’un qui ne marche pas, l’autre qui ;parle à peine. La pauvre bonne femme était dans le besoin. ” L’homme prit un air grave, et, jetant dans ùn coin Son bonnet de forçat mouillé par là tempête : “ Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête, Nous avions cinq enfants, cela va foire sept. Déjà, dans la saison mauvaise, on se passait De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ? Bah ! tant pis 1 ce n’est pas ma faute. C’est l’affaire Du bon Dieu. Ce’sont là des accidents profonds. Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffon î C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes. Il faut pour les comprendre avoir fait ses études. Si petits !on ne peut leur dire : Travaillez. Pemme, va les chercher. S’ils se sont réveillés, ’ Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte. C’est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ; Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous. Cela nous grimpera le soir sur les genoux. Ils vivront, ils seront frère et sœur des cinq autres Quapd il verra qu’il-faut nourrir avec les nôtres Cette petite fille ;pb ce petit garçon. Le bon Dien nous fera prendre plus de poisson. Moi, je boirai de l’eau, je ferai double tâche. C’est dit. Va les chercher. Mais qu’as-tu î Ça te fâche î D’ordinaire, tu cours plus vite que cela. V

— Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà !”