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Page:Hallays - Beaumarchais, 1897.djvu/121

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CHAPITRE III

FIGARO

Beaumarchais a beaucoup écrit, soit par nécessité, pour la défense de ses intérêts, soit par passe-temps, pour le délassement de son esprit. Ses drames sont justement oubliés : on ne s’avise plus de les représenter sur aucun théâtre. Quant aux Mémoires, on ne les lit guère ; on en cite parfois quelques pages éclatantes ; mais ils ont subi le sort de toutes les plaidoiries : le procès jugé, surtout lorsqu’il est jugé depuis cent ans, l’intérêt des débats est bien refroidi. Aujourd’hui le plus grand plaisir du lecteur c’est encore d’y chercher et d’y retrouver l’auteur du Figaro. Figaro ! le Figaro du Barbier ! le Figaro de la Folle journée ! Ne parlons pas de celui de la Mère coupable. On ne reconnaît plus dans ce vieil intendant vertueux et sermonneur le drôle spirituel et hardi qui a dupé Bartholo, et joué Almaviva.