doute tiré plus ou moins directement de la bibliothèque de l’école péripatéticienne. Il y a aussi des vers d’Aristote, contenant des renseignements précieux, et conservés les uns par Diogène, les autres par Olympiodore[1]. Nous trouverons encore un ou deux passages d’Aristoxène de Tarente, le musicien, contemporain et ami de Dicéarque et, comme lui, philosophe péripatéticien ; quelques mots du Mégarique Eubulide ; deux extraits concordants, l’un de l’historien Timée de Tauroménium et l’autre, d’Épicure ; une épigramme de Théocrite de Chios[2] ; enfin des renseignements qui viennent d’Hermippe de Smyrne, érudit alexandrin, qui florissait vers 200 av. J.-C.
Hors de là nous n’avons plus que des témoignages récents, — qu’on ne peut plus accepter que quand ils s’accordent pour assurer en gros l’existence d’un certain fait, sur les détails duquel ils se contredisent presque toujours, — ou quand ce qu’ils affirment paraît une conséquence de ce qui est établi par les témoignages anciens.
Nous commencerons par relever un à un les points établis dans les Chroniques d’Apollodore, tels qu’ils ressortent des textes de Denys et de Diogène.
Aristote est né la 1re année de l’Olympiade 99 (384 av. J.-C.. Cette date est probablement déduite par Apollodore de celle de la mort, à 63 ans, dans la 3e année de l’Olympiade 114. Les autres témoins, indépendants ou non d’Apollodore, sont d’accord sur l’âge, à l’exception de l’inconnu Eumèlos : celui-ci fait vivre Aristote 70 ans. Mais, ajoute-t-il, πιὼν ἀκόνιτον ἐτελεύτησεν : ce qui suffit à nous édifier sur la valeur de la première indication[3]. — Les renseignements relatifs au lieu de naissance et à la famille d’Aristote, que nous trouvons dans Denys et dans Diogène (V, 1), n’étaient sans doute pas dans Apollodore, puisque
- ↑ ibid., p. 1583.
- ↑ Diog. La. 11. Théocrite de Chios est un satirique contemporain d’Alexandre, mis à mort par Antigone, le père de Démétrius Poliorcète.
- ↑ Zeller, p. 2, n. 2. — Pour l’étude des textes relatifs à la chronologie d’Aristote, cf. Jacoby, op. cit., p. 316-339.
sont joints au t. V. Une nouvelle édition, plus complète, fait partie de la collection Teubner.