Page:Hamelin - Le Système d’Aristote.djvu/196

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cAmEstrES et le mode fEStInO sont bons aussi, parce qu’ils se ramènent à cElArEnt et à fErIO. Le mode bArOcO est bon lui-même, parce qu’on le ramène aussi, non plus, il est vrai, par transposition de prémisses et conversion, mais par une réduction à l’absurde, au mode bArbArA. Quant aux modes non concluants, Aristote les rejette, en procédant absolument de la même manière que pour la première figure.

Voici la définition de la troisième[1] : « Si un même terme, pris universellement, a comme attribut l’un des deux autres termes et n’a pas l’autre, ou si, toujours pris universellement, il a tous les deux comme attributs, ou n’a ni l’un ni l’autre, une telle figure, je l’appelle la troisième. Je nomme moyen le terme qui est ici le sujet des deux attributs ; je nomme extrêmes les deux attributs ; majeur, celui qui, par son extension, est le plus loin du moyen ; mineur, celui qui en est le plus près. Le moyen est en dehors des extrêmes, et, par sa place sous le rapport de la quantité, il est le dernier. » (An. pr. I, 6, début) Le moyen a la plus petite extension, parce qu’il est deux fois sujet, et le majeur en a plus que le mineur, parce qu’il est, dans la conclusion, son attribut. Le mode dArAptI : Tout Σ est Π ; Tout Σ est Ρ ; donc Quelque Ρ est Π, est bon, parce qu’il se ramène à dArII. Même procédé de démonstration pour fElAptOn, dIsAmIs, dAtIsI et fErIsOn ; pour bOcArdO, on a recours à la réduction à l’impossible. Les modes non concluants sont rejetés par le même procédé que dans les deux premières figures. — De même que la seconde figure n’admettait que des conclusions négatives, de même celle-ci n’en admet que de particulières (Ibid. 5 fin et 6 fin).

Aristote ne parle pas d’une quatrième figure. Ce n’est sans doute pas par oubli. C’est parce que, à bien considérer les définitions des trois premières figures, on voit que ces trois premières figures épuisent toutes les combinaisons possibles des termes entre eux. En effet Aristote définit au

  1. On remarquera qu’ici, comme à propos de la 2e figure, la définition est conçue de manière à ne pas écarter les modes faux. On remarquera aussi qu’elle omet, par négligence, de faire une place aux modes dIsAmIs et dAtIsI.