à des Analytiques, dont rien n’assure que ce soient ceux d’Aristote (Bonitz, Ind. 101 a, 52). — Les Ἠθικὰ Εὐδήμια ne citent pas non plus autre chose que des Analytiques, et, sans titre, des Catégories, qui ne sont peut-être d’Aristote ni les uns ni les autres. Déjà Aspasius[1] attribuait, implicitement mais clairement, à Eudème la composition des Ἠθικὰ Εὐδήμια et son affirmation a le plus grand poids. — C’est une question de savoir si les trois livres communs à cet ouvrage et aux Ἠθικὰ Νικομάχεια (Éth. Nic. V-VII ; Éth. Eud. IV-VI) appartenaient primitivement à celui-ci ou à celui-là. L’indication d’Aspasius, que le passage sur le plaisir (Éth. Nic. VII, 12 sqq.) est d’Eudème, donnerait plutôt à penser que ces trois livres sont d’Eudème. Mais, pour le reste, l’Éthique à Nicomaque est l’œuvre d’Aristote. Elle renvoie aux Analytiques et à la Physique (Bonitz, Ind. 101 a, 37) ; elle est citée une fois par la Métaphysique et assez souvent par la Politique (Bonitz, Ind. 103 b, 46)[2].
Aristote avait écrit des νόμιμα βαρβαρικὰ, cités notamment par Varron (De ling. lat. VII, 70) et des πολιτεῖαι, dans lesquelles étaient analysées cent cinquante-huit constitutions d’états grecs[3]. On sait que la Πολιτεία Ἀθηναίων a été retrouvée à une date encore très récente ; elle permet de se faire une idée du reste du recueil[4]. — La Politique (Πολιτικά) cite l’Éthique (Bonitz, Ind. 101 b, 19) ; elle est citée par la Rhétorique et promise par l’Éthique (Bonitz, Ind. 103 b, 52). Son authenticité n’est pas douteuse. Seulement l’ouvrage est inachevé ; il se termine par un développement sur la musique et n’a pas de conclusion. Il paraît en outre acquis que l’ordre des livres a été bouleversé[5].
Nos Οἰκονομικά ne peuvent être considérés comme authentiques[6].