Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/10

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une station de torpilleurs et une réserve pour les exercices qui sera agrandie quand les baies seront ouvertes. Il y a un poste de projecteurs électriques, et diverses écoles d’instruction — torpilles, artillerie, télégraphie — tandis que les arsenaux et les ateliers qui s’étendent autour du bassin maritime et à l’intérieur des chantiers de la flotte sont très abondamment pourvus. Ces mesures néanmoins furent surtout prises par la Russie, quand elle s’empara de Port-Arthur ; leur existence à l’heure présente prouve combien il est impossible de faire peu de cas des avantages qui dérivent, pour la Russie, de la possession de ce port, et de quelle étendue sont les conséquences de la monstrueuse bévue commise par lord Salisbury, en consentant à son usurpation.

En dehors des moyens de défense, la Russie n’a pas jusqu’ici ajouté beaucoup à Port-Arthur ; les troupes sont pour la plupart cantonnées dans les vieilles maisons chinoises, les choses ayant été quelque peu négligées en faveur de l’organisation des moyens de défense qui importaient avant tout. Toutefois de belles casernes sont aujourd’hui en construction, et, s’il n’y a pas de guerre, on prévoit que de larges installations seront bientôt prêtes au bord des baies et sur les collines. Les fortifications sont vraiment splendides. Des forts qui existaient au temps des Chinois, très peu sont conservés. Depuis l’entrée en possession du gouvernement russe, on a travaillé d’une façon continue à étendre le périmètre des fortifications, aussi bien qu’à les consolider. Il est d’une absolue évidence que les autorités sont résolues à ne pas procéder par demi-mesures. Les Russes ont obtenu Port-Arthur, et ils ont l’intention de le garder. Il y a sur les falaises, s’élevant immédiatement à la droite de l’entrée du port, une position extrêmement forte, formée, je crois, d’une batterie