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S. M. I. L’EMPEREUR DE CORÉE

de sa maison, le mène avec une verge de fer. Quelle que soit la direction où se manifeste la volonté de Sa Majesté, elle sera certainement contrecarrée de connivence avec les concubines du palais ou par la corruption directe des ministres. Si le roi l’osait, Yi Yong-ik serait immédiatement destitué. Nul ministre précédent toutefois n’a réussi aussi bien que lui à procurer de l’argent à la cour ; et, comme l’empereur redoute d’avoir un trésor vide, il lui maintient sa confiance.

S. A. I. LE PRINCE YI-CHA-SUN
FRÈRE DE L’EMPEREUR

En tant que ministre des finances et trésorier du palais impérial, poste qu’il remplit autrefois, Yi Yong-ik s’opposa à ce que les étrangers eussent le contrôle des revenus des Douanes maritimes. Agissant de concert avec les ministres de Russie et de France, il fut responsable au premier chef de la crise récente survenue dans les affaires de M. Mc Leavy Brown, contrôleur en chef et administrateur des Douanes maritimes coréennes. À un moment où la maison impériale avait besoin d’argent, Yi Yong-ik fit naître le désir d’un emprunt en détournant de son maître le revenu de la cassette privée. On expliqua à Sa Majesté que